homme chute de plain-pied avec panneau signalétique jaune sol glissant

Accidents du travail : attention aux chutes de plain-pied

Je glisse, tu trébuches, il tombe… Les pertes d’équilibre et faux-pas entrainant des chutes de plain-pied sont la cause de nombreux accidents dans tous les secteurs d’activité et concernent l’ensemble des travailleurs, avec des conséquences parfois sérieuses. 

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Qu'est-ce que la chute de plain-pied?

Glissades ou pertes d’équilibre, dans la nomenclature des accidents du travail, ce type d’incident est appelé chute de plain-pied. Il désigne une situation au cours de laquelle le salarié est tombé alors qu’il se déplaçait au sol et non en hauteur.

Les chutes de plain-pied ne sont pas bénignes puisqu’elles constituaient en 2018 la 2ème cause d’accident du travail avec au moins 4 jours d’arrêt.

Pourtant elles sont parfois considérées comme anecdotiques dans les programmes de prévention mis en place. Dans les ateliers mécaniques par exemple, l’accent sera d’abord mis sur la prévention des situations dangereuses lors du maniement des machines et des outils.   

panneau jaune sur poteau en bois

La réalité chiffrée des chutes de plain-pied

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des accidents du travail dont les risques ont été identifiés sont des chutes de plain-pied (en 2018)
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chutes de plain-pied pour l'année 2018

Comme le montre le schéma ci-dessous, les chutes de plain-pied constituent 16 % des accidents recensés et identifiés dans les entreprises françaises. Il faut bien noter que 31% des accidents du travail n’ont identifié aucun risques particulier. Le calcul des 16% se fait donc sur les 69% des accidents du travail pour lesquels un risque a été identifié. Avec un total de 588 427 accidents du travail recensés sur 2018 cela donne 64 962 chutes de plain-pied recensées.

diagramme de la répartition des accidents du travail selon le risque à l'origine de l'accident

Dans ces 16% il faut comprendre que tout n’est pas forcément dû à une glissade ou un trébuchement de la personne.

Une chute de plain-pied peut également être la conséquence d’un élément externe qui vient perturber la personne et la fait chuter (rupture, bris ou effondrement d’un élément, chute d’un objet, etc.).

Dans son rapport annuel 2018 l’assurance maladie fait un focus sur les chutes de plain-pied qui sont réellement causées par une glissade ou un trébuchement de la personne elle-même. Elle ressence alors que 9,8% des accidents du travail identifiés sont dûs à une glissade ou un trébuchement.

Ce même focus de l’assurance maladie compare les glissades et trébuchement avec chute de plain-pied suivant les secteurs d’activité. On remarque que pour certains secteurs d’activité la part de chutes de plain-pied dans les accidents du travail est très élevée. On relève par exemple une part de 22% pour les activités de services comme les administrations, banques et assurances. Cependant il s’agit d’un secteur qui est très peu sinistré en termes d’accidents du travail.

Si l’on se tourne vers les secteurs les plus sinistrés comme le BTP, les Transports, l’alimentation ou encore les services de nettoyage ou de santé, les glissades et trébuchements représentent tout de même entre 7% et 11% :

  • BTP : 7.8%
  • Transport, EGE, etc : 9.6%
  • Alimentation : 10.8%
  • Service d’action sociale, santé, nettoyage, etc. : 10.6%

Pour les accidents du travail qui ont pour cause les glissades et trébuchements avec chutes (de hauteur et de plain-pied) l’assurance maladie enregistre une hausse de 4.06% entre 2016 et 2018. On passe alors de 94 956 cas à 98 813 cas. Ce nombre de cas est différents des 64 962 cas énoncé plus haut dans cet article car cette fois on comptabilise les chutes de plain-pied et les chutes en hauteur qui ont pour cause les glissades et trébuchements. Le chiffre des 64 962 cas énoncés plus haut concerne quant à lui uniquement les chutes de plain pied mais qui ont des causes multiples.

Quelles sont les causes de chute de plain-pied en milieu professionnel ?

homme chute de plain-pied avec panneau signalétique jaune sol glissant

La principale cause est due aux sols souillés par différents éléments (eau, graisse, huile, aliments…), qui rend le plancher glissant et provoque un déséquilibre ou une perte d’appui.

L’autre source de danger est un sol encombré, qui n’est pas correctement dégagé et/ou mal éclairé : la survenue de l’accident résulte souvent de la combinaison de ces deux facteurs. Fréquent dans les zones d’entreposage, cet encombrement se retrouve aussi dans les couloirs des locaux professionnels (cartons par terre) ou autour des postes informatiques (cordons d’alimentation disposés au sol, sans système de protection).

L’entreprise doit aussi mettre à disposition des salariés des équipements adaptés : un escabeau stable et en bon état par exemple, en nombre suffisant pour que le salarié ne soit pas obligé de grimper sur une chaise à roulettes pour attraper la boite d’archives rangée en haut de l’armoire… 

Enfin, la vigilance doit porter également sur l’état des sols à l’intérieur et à l’extérieur des locaux. L’expression « se prendre les pieds dans le tapis » est très réaliste : un coin de tapis ou de moquette qui « rebique », et c’est le faux-pas assuré. On note aussi des pertes d’équilibres dues à un plancher gondolé ou déformé, à des marches d’escalier usées ou inégales, à des dalles extérieures disjointes, dont un coin dépasse alors que le salarié marche tranquillement sans forcément regarder par terre.

Dernier point : veiller à ce que les abords des locaux soient bien entretenus : des feuilles mortes en automne ou des nids de poule sur le parking constituent des dangers potentiels, dont l’entreprise est responsable.

Chutes de plain-pied : Les gestes de prévention possibles

L’ensemble des risques liés aux chutes de plain-pied doivent déjà être répertoriés dans le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER). Cette évaluation permet de prendre des procédures pour que toutes les zones de circulation soient dégagées, en supprimant les encombrements au sol et en prévoyant des marquages adaptés.

Lorsqu’il manipule une machine, le salarié est en état de vigilance. Ce n’est pas forcément le cas lorsqu’il se déplace, il n’est pas en alerte sur l’éventualité d’une chute. La prévention va donc passer par un bon entretien des sols, comme expliqué précédemment, mais aussi par une signalétique adaptée : le panneau « attention sol glissant » balise l’espace concerné et prévient l’usager qu’il y a un risque momentané. Un plan incliné sera également signalé, avec pose d’une main-courante si besoin, pour fournir un appui lors de la descente.

Enfin, toutes les mesures pour assurer le nettoyage des sols et éviter les surfaces glissantes seront appliquées, surtout dans les milieux agroalimentaires et industriels. Dans ces domaines, le port de chaussures de sécurité antidérapantes est obligatoire et renforce la sécurité des travailleurs.

atelier avec signalisation autocollant et panneau sol glissant

Les chaussures de sécurité anti-glisse

Pour les chutes de plain-pied causées par la glissade il est important de choisir des chaussures de sécurité adhérentes. Pour cela il faut avant tout bien analyser les sols de l’environnement de travail.

Pour les milieux intérieurs et les sols plats il faut plutôt prévoir un cramponnage avec un maximum de surface adhérente et un matériau tel que le caoutchouc nitrile. Vous retrouverez ce type de semelle sur nos baskets de sécurité. Pour les zones de travail qui peuvent présenter des liquides et autres éléments induisant de l’encrassement on préconisera un dessin de semelle qui favorise l’évacuation les fluides et limite l’accumulation des saletés. En restant propre la semelle conservera ses propriétés d’adhérence.

semelle de chaussure antiglisse
homme qui monte une échelle vu de dessous

En milieux extérieurs il faudra plutôt prévoir un cramponnage important qui va permettre de pénétrer les sols meubles et ainsi encrer le sol pour apporter de la traction. Nos chaussures de chantier possèdent des semelles spécialement conçues pour l’extérieur.

Enfin puisqu’il est recommandé de bien nettoyer et désencombrer les sols, il serait également logique de bien nettoyer le dessous de ses chaussures de sécurité afin que la semelle conserve toutes ses propriétés d’adhérence limitant ainsi les chutes de plain-pied. Le nettoyage peut être effectuer à l’aide d’un jet d’eau et d’une brosse si nécessaire. 

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