Comme tout équipement, les chaussures de sécurité sont plus confortables et agréables à porter si leur entretien est correctement réalisé. Avec pour autres conséquences bénéfiques de garantir leur niveau de protection et de prolonger leur durée de vie…
Les chaussures de travail n’aiment pas l’humidité
En fonction des métiers, les chaussures sont parfois très exposées à la boue et aux atmosphères humides. En matière d’entretien des chaussures, le 1er geste d’hygiène à adopter est de les faire sécher en rentrant chez soi, en les éloignant de toute source de chaleur directe (cheminée, radiateur). La température ambiante de la pièce à vivre est idéale.
Selon leur matière, le temps de séchage sera plus ou moins long.
Sachant qu’il faut éviter à tout prix de remettre des chaussures encore humides qui favoriseraient le développement de bactéries et de pathologies sur le pied, l’idéal pour le travailleur serait de disposer d’une deuxième paire. Il pourrait ainsi utiliser alternativement l’une ou l’autre, en étant certain de disposer de chaussures sèches et saines.
Un entretien des chaussures doux et régulier
Que ce soit sur un chantier, dans un atelier industriel ou dans un entrepôt de stockage, les environnements de travail sont souvent rudes pour les équipements individuels. Poussière, particules, peintures, projection de produits, flaques d’eau… les pieds sont rarement épargnés.
En fin de journée, les chaussures ont joué leur rôle protecteur, mais ont bien besoin, elles aussi, qu’on s’occupe d’elles pour les débarrasser des saletés accumulées. A terme, ces impuretés peuvent détériorer les composants de la tige ou altérer l’efficacité de la semelle extérieure.
3 bons réflexes quotidiens :
– En les enlevant, le travailleur doit déjà vérifier qu’aucun caillou ni morceau rigide ne reste coincé dans la semelle extérieure, ce qui pourrait diminuer la fonctionnalité antidérapante.
– Ensuite le mieux est de passer systématiquement un coup de brosse douce afin d’éviter que les saletés de surface s’accumulent et viennent détériorer la tige et/ou la semelle extérieure.
– Enfin, ne pas oublier de les faire sécher comme mentionné ci-dessus. Même si elles n’ont pas pris l’eau à l’extérieur, les chaussures sont souvent humides à l’intérieur, car le pied est une zone qui transpire beaucoup. (lire notre article complet sur la transpiration)
Ces gestes simples doivent être complétés par un entretien régulier plus poussé, spécifique selon la matière des chaussures.
Chaussures de sécurité en cuir lisse ou grainé :
Sans apport régulier de produit nourrissant, le cuir va se craqueler, avec un risque d’inconfort sérieux.
Le mieux est d’abord d’utiliser un chiffon imbibé d’eau pour nettoyer le cuir puis d’appliquer une crème assez grasse de temps en temps pour nourrir le cuir et préserver sa souplesse.
Chaussures de sécurité en cuir nubuck et croûte velours :
L’eau savonneuse est là aussi recommandée pour nettoyer cette surface particulièrement fragile.
On peut également passer une brosse douce de façon régulière pour éviter l’accumulation des poussières et salissures du quotidien. Enfin un passage au papier de verre très fin permet d’enlever les principales tâches.
Chaussures en toile ou fibres synthétiques :
Elles supportent très bien le lavage à l’eau et au savon avec une brosse, à condition toujours de bien les faire sécher. Selon la taille de la maille les tissu peut être plus ou moins compliqué à nettoyer
Chaussures en microfibre :
Suivant l’aspect qui lui a été donné (lisse, nubuck, suédé, etc.), l’entretien sera identique à celui du cuir, à l’exception qu’il ne faut pas ajouter de graisse/crème pour nourrir. Cela n’apporte rien à la microfibre qui n’est pas une matière « vivante » comme le cuir.
microfibre aspect lisse
microfibre aspect suédé
Penser à l’entretien intérieur des chaussures
Enfermé toute la journée dans sa chaussure de travail, le pied a tendance à transpirer, ce qui peut favoriser l’apparition de bactéries et de mauvaises odeurs.
Le mieux est de vaporiser un spray déodorant à l’intérieur. Conçu pour limiter les émanations olfactives, il contient souvent des produits antibactériens et anti-fongicides pour assurer une hygiène parfaite de la chaussure.
Autre élément à entretenir pour conserver une bonne hygiène sur la durée : la semelle de propreté amovible.
Dans une chaussure de sécurité, elle est la seule interface entre la semelle anti-perforation et le pied. Elle participe donc au confort mais également à l’hygiène.
Il faut considérer la semelle de propreté comme une chaussette, donc de ne pas hésiter à la nettoyer régulièrement. L’idéal serait également de la sortir de la chaussure chaque soir après utilisation. Avoir une paire de semelle amovible de rechange et alterner est une bonne solution.
L’entretien externe des chaussures va donc de pair avec une bonne hygiène corporelle et un bon entretien interne. C’est à dire changer de chaussettes tous les jours, se laver les pieds et surveiller l’apparition de signes inquiétants. On pense aux cornes, mycoses, verrues… Et surtout penser à traiter en cas de transpiration trop abondante.
On évite ainsi les facteurs de macération qui apporte de l’inconfort et réduit la durée de vie des chaussures, l’acidité de la transpiration favorisant l’abrasion des doublures (lire nos conseils pour lutter contre une transpiration excessive).