Les chaussures de sécurité sont très éprouvées sur les chantiers et globalement dans le milieu professionnel. Chocs, humidité, coupure, variations de température, marche, etc. L’environnement du travailleur est plutôt hostile et dans certains secteurs d’activité il est compliqué de garder une chaussure de sécurité plus de 6 mois. Dans cet article nous allons voir pourquoi et comment garder ses chaussures de sécurité plus longtemps.
Pourquoi choisir une chaussure de sécurité durable?
Pourquoi faire le choix d’une chaussure de sécurité qui dure dans le temps? La raison principale est l’économie en termes de budget. Parfois il vaut mieux payer une chaussure de sécurité un peu plus cher afin d’accéder à une meilleure qualité. Premièrement pour le confort car les pieds, qui sont le socle du corps humain, doivent être chouchoutés. Deuxième parce que des matériaux plus qualitatifs devraient normalement avoir une meilleure longévité. On choisit donc une chaussure de sécurité qui dure dans le temps tout d’abord pour des raisons d’économie financière : plus la chaussure dure, moins on en achète.
Ensuite il y a également des raisons écologiques à choisir une chaussure de sécurité qui résiste au temps. Les équipements de protection individuelle dont font partie les chaussures de sécurité sont des outils de travail, des consommables. Ils finissent toujours par s’user. Mais rallonger le cycle de vie du produit et diminuer la fréquence d’achat c’est également ralentir la consommation et donc la production. Cela revient à faire moins mais mieux, à faire passer la qualité avant la quantité.
Comment rallonger la durée de vie de sa chaussure de sécurité ?
Choisir une chaussure de sécurité adaptée à son environnement de travail
Choisir une chaussure qui n’est pas adaptée à votre environnement et vous pouvez être sûrs qu’elle ne fera pas long feu.
Opter pour une chaussure de sécurité S1P aérée et ouverte alors que vous évoluez dans un milieu extérieur salissant et humide ou avec présence de produits incrustants aura pour conséquence que la matière de la chaussure risque de s’imbiber, s’encrasser et très vite se désagréger. Nous constatons trop souvent que des baskets de sécurité respirantes sont utilisées dans des environnements bien trop agressifs avec en plus un entretien quasi inexistant. Forcement la matière se fragilise et finit par céder ou ne remplit plus son rôle de protection.
A contrario choisir des chaussures de sécurité fermées et chaudes dans un environnement chaud et sec aura pour conséquence de vous faire transpirer de façon excessive. D’abord cela n’est pas très agréable, ensuite l’acidité de la transpiration n’est pas très favorable à la durabilité des doublures. Elle abrase plus rapidement les matières qui finissent par craquer et boulocher générant ainsi un inconfort. A terme on ne peut même plus enfiler la chaussure tellement cela devient gênant.
Il y a également des usages qui présentent des contraintes bien spécifiques à prendre en compte pour le choix de la chaussure. Si vous souder régulièrement, éviter les chaussures à lacet ou en matière textile. Les projections de métaux en fusion risquent de très rapidement désagréger les lacets ou la matière.
Opter pour des matériaux de qualité
Le textile et la chaussure c’est comme la cuisine ! La qualité des ingrédients est primordiale au résultat final. Toutes les qualités existent dans tous les matériaux : les cuirs, les microfibres, les toiles, les matériaux de semelle.
Pour le cuir par exemple la qualité va dépendre du choix de la bête (vachette, buffle, etc), de la zone de découpe des pièces (dos, flancs, etc), de la tranche choisit dans la peau (fleur ou derme), de la qualité de finition et enfin de l’épaisseur de la peau. Pour la microfibre c’est la qualité du support qui va être importante. Certains supports microfibre sont très rigides, d’autres malléables. Une microfibre souple va dans un premier temps apporter plus de confort mais également une meilleure durabilité car la matière sera moins cassante. Pour les toiles et les tricots il y a également différents grammages ainsi que différentes qualités et grosseur de fil. Dans la chaussure de sécurité les normes imposent certaines caractéristiques de résistance à l’abrasion et au déchirement. Rien n’empêche les fabricants d’aller plus loin et de développer des matériaux ultra-résistants, plus durables.
Concernant les matériaux de semelles tout est une histoire de formulation et de dosage. Pour des matériaux de confort comme l’EVA (ethylene-vinyl acetate) ou le PU (polyuréthane) il faut trouver le juste milieu entre légèreté et tenue dans le temps.
Ce dernier point est important : on pourrait se dire que plus le matériau est résistant et plus l’utilisateur sera satisfait. Le problème c’est qu’en ajustant certains curseurs, on en bouge d’autres. Par exemple on peut réaliser une chaussure en cuir très épais et robuste avec une semelle caoutchouc très résistante. Mais si la chaussure de sécurité qui en résulte est lourde et rigide, l’utilisateur n’en voudra pas. Les fabricants de chaussures de sécurité doivent donc redoubler d’effort pour mettre au point des chaussures robustes mais légères.
Repérer les points d'usure les plus commun et y apporter des solutions
Vous venez de choisir une chaussure de sécurité adaptée à votre environnement de travail, conçue dans des matériaux de qualité. Normalement, avec un bon entretien, la tige et la semelle de la chaussure devraient donc durer dans le temps. Cependant sur une chaussure de sécurité il y a des zones d’usure prématurées à prendre en considération. En voici quelques-unes :
Le bout de la chaussure
L’avant de la chaussure est la zone qui subit le plus d’accrochages. C’est donc bien souvent la zone qui s’abrase de façon prématurée. C’est un phénomène que l’on retrouve notamment chez les personnes qui travaillent beaucoup à genoux : le reste de chaussure est en bon état mais l’avant présente un ou plusieurs trous. Si c’est votre cas optez pour une chaussure de sécurité équipée d’un sur-embout TPU (voir photo).
Si vous travaillez avec des matériaux salissants type colle, enduit, résine, peinture, mortier alors il se peut que l’avant de vos chaussures soient souvent sale. Si c’est la cas, pensez à choisir une chaussure de sécurité avec un matériau facile à nettoyer sur l’avant. Cela évitera que la matière s’imbibe et se détériore trop rapidement.
La doublure intérieure sur la zone talonnière
Si votre chaussure de sécurité est un peu trop grande ou que vous avez mal serré votre lacet il se peut qu’à chaque pas votre talon bouge à l’arrière de la chaussure. Ce phénomène rend la zone talonnière plus sujette à une abrasion prématurée. Que ce soit dans vos chaussures de sport ou vos chaussures de sécurité, il faut que le modèle taille correctement. Vous ne devez pas “flotter” dans votre chaussure sinon votre doublure risque de très rapidement s’abraser et des ampoules risquent également d’apparaitre.
Pour pallier à ce problème d’abrasion prématurée certaines des chaussures de sécurité S.24 sont équipées d’un antiglissoire en microfibre (voir photo). Il apporte une certain accrochage entre le talon et la chaussure et lui confère une meilleure résistance à l’abrasion.
Les lacets
Au même titre que la distribution d’une voiture, il faut considérer vos lacets comme des pièces d’usure. Dans certains secteurs d’activité notamment les métiers de l’extérieur, les lacets sont très éprouvés. L’humidité, la terre et autres matériaux salissants imbibent les lacets qui finissent par craquer lorsque l’on tire dessus. Si cela devient trop récurrent vous pouvez opter pour des bottes de sécurité qui sont une variante aux chaussure de sécurité plus facile à nettoyer et présente l’avantage de ne pas avoir de lacet. D’autres chaussures de sécurité comme les modèles spéciales soudeurs sont également munis d’un rabat à velcro comme système de fermeture. C’est le cas de notre modèle HERO S3.
Chez S.24 nos chaussures de sécurité destinées à l’extérieur sont munies de lacets renforcés.
La semelle
La semelle est le châssis de votre chaussure de sécurité. C’est elle qui apporte l’amorti nécessaire à votre confort et également l’adhérence et la stabilité qui sont la base de votre sécurité. Une semelle trop usée va perdre ses propriétés notamment d’adhérence laissant courir le risque de glissades et chutes de plain pieds.
Si vos crampons sont trop usés, même logique que pour les pneus d’une voiture, il est grand temps de changer vos chaussures de sécurité.
Afin de choisir des semelles qui durent il faut en amont bien analyser l’environnement de travail et choisir un semelage adapté. Sur les sols chauds optez pour du caoutchouc et non du PU. Sur les sols propres et lisses, choisissez un cramponnage avec un maximum de surface de contact. Pour l’extérieur un cramponnage épais en PU peut être une bonne option.
Bien entretenir ses chaussures de sécurité
Comme nous l’avons dit en début de cet article les environnements des travailleurs ne font pas de cadeau aux chaussures de sécurité. Ces dernières sont bien souvent souillées de toute sorte de matériaux qui sont parfois corrosifs ou viennent en tout cas imbiber les cuirs et les toiles des chaussures.
Lorsque l’on travaille en présence de matériaux salissants, il est important de nettoyer régulièrement ses chaussures à l’eau avec une éponge ou une brosse et ensuite de les laisser sécher à l’air libre. Le but est de laisser la matière le plus pure possible pour ainsi la préserver dans le temps.
Pour tout savoir sur le sujet : Comment bien entretenir ses chaussures de sécurité?