De quoi protège la chaussure de sécurité?

bloc de roche tombant sur une basket de sécurité

La chaussure de sécurité EN ISO 20345 est la protection des pieds du travailleur. Outre la sécurisation face au choc procurée par la présence d’un embout obligatoire dans la norme EN ISO 20345, la chaussure de sécurité apporte une protection face à différents risques qui sont propres à l’environnement du travailleur.

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Risques mécaniques

Les risques mécaniques sont les chocs, coincements, écrasements, perforations, piqûres, coupures

Ces différents risques sont très rependus dans la majeure partie des métiers. Le risque de chute d’objet et la perforation sont par exemple très présents sur les chantiers du BTP. Les risques de coincement ou d’écrasement sont quant à eux très courant dans les métiers du transport et de la logistique.

Pour pallier à ces risques, la chaussure de sécurité se munie systématiquement d’un embout de protection résistant à un choc d’une énergie de 200 joules et à l’écrasement lors d’une force compressive de 1500daN. A noter que des protections supplémentaires peuvent être ajoutées sur les chaussures de sécurité. Par exemple une sur-protection des métatarses ou une protection des malléoles pour les chocs latéraux sur ces petits os saillants très douloureux.

bloc de pierre qui tombe sur une chaussure noire
chaussure de sécurité outdoor sur une chaine d'engin

Concernant le risque de perforation, la plupart des chaussures de sécurité sont aujourd’hui équipées d’une semelle anti-perforation. C’est le cas des chaussures de sécurité S1P et S3.

Concernant les risques de coupures et autres atteintes mécaniques à la chaussure, la chaussure de sécurité peut être conçue dans des matériaux très résistants à l’abrasion tels que des cuirs, microfibres ou des textiles très solides. 

Risques électriques

Les décharges électrostatiques

Les risques électriques concernent par exemple la protection contre les décharges électrostatiques.

Lorsque nous sommes en mouvement, notre corps accumule de l’électricité statique qui se décharge sur n’importe quel corps étranger avec lequel nous entrons en contact. Ces petites décharges électrostatiques sont bien souvent infimes mais elles peuvent tout de même faire des dégâts comme par exemple endommager des composants électriques ou déclencher un incendie ou une explosion dans les environnements les plus à risque.

Dans la norme EN ISO 20345 l’exigence additionnelle « A » atteste que la chaussure de sécurité est “Antistatique” c’est-à-dire qu’elle a une résistance électrique comprise entre 0.1 et 1000 MΩ.

Attention tout de même : avoir une chaussure normée A (Antistatique) ne veut pas dire que le travailleur peut évoluer dans des zones explosives (ATEX). Il existe plusieurs niveaux de protection face au risque de décharges électrostatiques.

chaussure dans l'ombre avec motifs galactiques

La certification ESD (Electro Static Discharge) qui n’appartient pas à la norme EN ISO 20345 est plus précise et exigeante. Elle atteste que la chaussure de sécurité a une résistance électrique comprise entre 0.1 et 100 MΩ (au lieu de 0.1 et 1000 MΩ pour l’exigence A). Pour les environnements ATEX qui présentent des risques mortels, tout l’environnement dont font partie les chaussures doit être certifié par un organisme accrédité et notifié tel que l’INERIS.

Et les électriciens?

Attention à ne surtout pas penser que les chaussures Antistatiques ou ESD sont des chaussures « spéciales électriciens ».

Pour les personnes qui travaillent avec de l’électricité basse tension, il existe des bottes ou des chaussures isolantes qui ne transmettent pas l’électricité à la terre. Comme pour un environnement ATEX la chaussure ne fait pas tout : rien de sert d’avoir une chaussure isolante si vous posez le genou au sol.

A noter que la normalisation des chaussures ou des bottes isolantes est encadrée par la norme EN 50321-1 et non la EN ISO 20345.

ouvrier qui travaille sur un circuit de tuyaux

Risques thermiques

Les risques thermiques sont les remontées de froid et de chaleur, la chaleur par contact, les projections de métaux en fusion, le feu, etc.

chaussure marron dans l'eau

Le Froid

La chaussure de sécurité peut protéger du froid grâce à des cuirs épais ou des doublures type fourrure ou Thinsulate. Les risques de froid sont présentes sur la saison hivernale notamment.

En cas de températures basses il est également important de bien choisir une chaussure de sécurité résistante à la pénétration de l’humidité (WRU et/ou WR). Les pieds mouillés démultiplient la sensation de pieds froids. Une chaussure de sécurité normée CI atteste d’une protection face aux remontées de froid dans la chaussure.

La Chaleur

Concernant la résistance à la chaleur elle se fait principalement par la semelle avec des matériaux tel que le caoutchouc qui résiste à la chaleur par contact sur des sols chauds. On parle de chaussures de sécurité HRO. L’exigence HRO atteste que la semelle d’usure de la chaussure de sécurité résiste à une chaleur par contact de 300°C. En ce qui concerne la résistance aux remontées de chaleur dans la chaussure c’est l’exigence HI qui en atteste.

Certains cuirs sont également résistants aux projections de métaux en fusion et d’autres matériaux sont ignifugés, c’est-à-dire traités pour ne pas propager le feu.

machine et homme en orange sur de l'enrobé

Risques liés à une action de déplacement

Les risques liés à une action de déplacement sont les glissades et les faux mouvements induisant chutes et blessures. 

Le risque le plus courant reste le risque de glisse qui provoque des chutes de plain-pied ou des torsions. Ici un semelage adapté antiglisse peut s’avérer utile. Il faut bien analyser les sols pour préconiser le cramponnage adéquat et opter plutôt pour du caoutchouc nitrile qui est le matériau le plus adhérent sur sol lisse.

Le risque de glisse est encadré par la norme EN ISO 20345 sous les exigences SRA, SRB et SRC. Le SRA concerne la résistance au glissement sur sol céramique et le SRB sur sol acier. On obtient le SRC en validant les deux exigences SRA et SRB.

Autre blessure courante : se tordre la cheville en marchant sur un obstacle. Ici il faut opter pour des chaussures de sécurité montantes qui apporteront un meilleur maintien de cheville.

atelier avec signalisation autocollant et panneau sol glissant

Panneau : marque Signals

Risques Chimiques

personne qui ouvre une cuve en métal avec des gants jaunes

Les risques chimiques sont liés aux poussières et liquides corrosifs, toxiques ou irritants.

Les matériaux des chaussures de sécurité répondent à des exigences de résistance comme par exemple la résistance à l’abrasion. Si chaque liquide est différent et doit être testé, des matériaux tels que les cuirs et les microfibres apportent une protection suffisante face à certains produits chimiques corrosifs.

Les semelles des chaussures de sécurité peuvent également être conçues pour résister aux hydrocarbures (exigence FO).

Pour conclure : Protéger le pied c'est également lui offrir du confort

La sécurité c’est également le confort !

Une chaussure de sécurité est mise en place pour protéger. Un inconfort généré par la chaussure de sécurité va engendrer des risques pour la personne. Avec un mauvais équipement des hypersollicitations plantaires sont susceptibles d’apparaitre. Le pied étant le socle du corps humain, ces problèmes à la base localisés dans les pieds, remontent toute la chaine locomotrice et viennent impacter les parties sus-jacentes (chevilles, genoux, hanches, colonne vertébrale…) laissant apparaitre sur le long termes des douleurs musculaires et articulaires provoquant TMS (Troubles MusculoSquelettiques) et lombalgies.

Pour exemple nos baskets de sécurité sont très appréciées par les travailleurs pour leur légèreté, leur souplesse et leur finesse.

Bien que la chaussure de sécurité ait pour rôle de protéger des différents risques énoncés ci-dessus, elle ne doit pas de son côté créer de nouveaux problèmes.

Si vous souhaitez savoir comment choisir une chaussure de sécurité confortable vous pouvez également lire cet article.

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